Comme il s’agissait d’un essai, seul un petit nombre de capteurs ont été installés, et deux emplacements ont été choisis pour le suivi (emplacement 1 - emplacement 2). Les deux endroits ont enregistré un très grand nombre de voitures et de véhicules lourds. Il faut dire que cette route était auparavant une autoroute, mais elle a été remplacée par une voie rapide plus moderne à plusieurs voies. Depuis, elle est devenue une route plus locale, mais elle a gardé ses longues lignes droites et très peu d’aménagements pour les déplacements à vélo ou à pied.
Peu de temps après l’installation, un point a attiré l’attention de l’équipe : une grosse différence, totalement inattendue, dans le nombre de cyclistes enregistrés entre les deux emplacements. Personne ne s’y attendait vraiment, alors il a fallu creuser un peu pour vérifier que les données étaient bien fiables.
En regardant de plus près, on s’est rendu compte que le deuxième capteur était placé juste avant un tronçon de route qui longe un parc. Ce parc dispose de quelques pistes cyclables, et il est aussi juste à côté du campus de l’université.
La rue surveillée n’a qu’une simple bande cyclable peinte au sol, donc l’équipe ne pensait pas qu’il y aurait beaucoup d’usagers à vélo. En réalité, c’était tout le contraire. Le suivi continu a montré que le nombre de cyclistes variait selon le calendrier universitaire, chutant pendant les vacances de Pâques et à la fin du semestre. Ça montre clairement un lien avec les déplacements des étudiants.
Voilà pourquoi c’est important de faire un suivi sur la durée, plutôt que de se contenter d’un coup d’œil rapide sur une ou deux semaines. Sinon, on passe à côté de tendances importantes comme ces variations entre périodes de cours et vacances.
On espère que ces données serviront aussi à appuyer la demande d’un meilleur aménagement cyclable sur ce tronçon de route. Il y a vraiment besoin d’assurer la sécurité des étudiants à vélo, surtout quand ils doivent traverser une route très fréquentée.